J’avais donné l’ordre de ne pas bouger, de ne tirer qu’au commandement des officiers, au dernier moment pour une efficacité maximale. Ce fut un véritable carnage. Les sabres des cavaliers croisèrent les baïonnettes de nos premiers rangs dans un pêle-mêle impitoyable. Nos soldats furent si fermes dans leurs rangs que l’ennemi put croire qu’ils étaient attachés ensemble.
… aguerris à ces mêlées sanglantes, armés jusqu’aux dents, protégés par des cottes de mailles, chevauchant les meilleurs chevaux du monde, les mamelouks, chargeaient tels des centaures de l’enfer, avec fougue, et courage, mais pour finir déchiquetés par le feu nourri de nos fusils et la mitraille de nos canons.